Que dire à un jeune qui consomme ?

Les parents sont
les mieux placés

Pourquoi les parents sont-ils les mieux placés pour aider leurs enfants à arrêter de consommer ?

Les parents sont les premiers éducateurs et les meilleurs spécialistes de leurs enfants. C'est pourquoi ils sont les mieux placés pour s'occuper de l'arrêt de la consommation de leurs enfants. Personne ne connaît mieux leur enfant qu'eux. Ils ont un intérêt d'amour !

Il est possible aussi que le jeune s'entende bien avec un adulte du cercle familial (oncle, tante, amis des parents etc). Cet adulte peut procéder de la même manière.

Pourquoi les psychologues et les psychiatres ne sont-ils pas mieux placés que les parents?

Avant tout, la majorité des jeunes nous disent que cela ne les aide pas, qu'ils perdent leur temps et les parents leur argent sans pour autant arrêter de consommer.

Force est de constater que malgré les budgets colossaux consacrés aux écoutes, au suivi des jeunes consommateurs, le nombre de jeunes qui consomment augmente de manière exponentielle et les « psys » n'arrivent que rarement à faire arrêter un jeune... Il faut donc se poser des questions et changer d'approche !

Une toute petite minorité de jeunes consomme parce qu'ils vont mal. Il s'agit de pathologies et les médecins doivent sans occuper.
Enfance Sans Drogue ne peut rien pour eux.

Néanmoins, quand 70% des lycéens consomment de manière occasionnelle ou régulière, il ne s'agit pas de jeunes qui consomment parce qu'ils vont mal. Ils ont juste « joué », ils ont essayé le cannabis. Ils ont aimé ce produit très dosé, sont vite devenus dépendants.

Ils sont tombés dans le piège et ne savent plus comment en sortir. Il faut déjà leur dire que, heureusement, beaucoup ont arrêté seuls ou avec le soutien de leurs proches, leur consommation !

C'est possible contrairement à ce que l'on veut nous faire croire ! Il suffit de voir les budgets consacrés aux publicités pour arrêter de consommer... du tabac... Nos grands-parents décidaient d'arrêter et ils arrêtaient ! C'est une question de volonté même si c'est difficile. Volonté de s'en sortir, volonté de reprendre une vie libre, volonté d'atteindre un but dans la vie, études, projet, rencontre...

Petit à petit le mal-être, la dépression s'installent au fur et à mesure de leur consommation. C’est normal, toute drogue psychotrope légale – antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères – ou illégale – cannabis, amphétamines, cocaïne, poppers, héroïne..mène à la dépression et au suicide. Leur mal-être est donc la conséquence de leur consommation de drogue et non la cause !

Qu'ils arrêtent la drogue et ils retrouveront la santé du corps et de l'esprit.

Par ailleurs, certains généralistes et psychiatres donneront au jeune des drogues légales qui viendront interagir avec les drogues de la rue... La conséquence est que le jeune sera encore plus drogué et que les dépressions seront aggravées...

La drogue n'est pas une maladie, elle ne se soigne pas, il faut l'arrêter !

Celui qui ne prend pas de drogue n'est pas drogué.

Pas de recette miracle

Devant le nombre de jeunes qui consomment, la baisse de l'âge de la consommation du premier joint, l'augmentation croissante des suicides directement liée à la prise de drogues légales (antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères) ou illégales (cannabis, poppers, héroïne, cocaïne etc), nous avons décidé de créer cette rubrique.

Elle repose sur notre expérience : 300 000 jeunes vus en conférence, partout en France, des témoignages de consommation par des enfants de plus en plus jeunes, des appels téléphoniques et des mails à Enfance Sans Drogue.

La drogue est partout, rares sont les familles épargnées.

Beaucoup de jeunes ont arrêté leur consommation après avoir lu le livre de Marie-Christine d'Welles « C'est quoi la drogue ? », après avoir parlé avec leurs parents ou des adultes formés par Enfance Sans Drogue.

Nous n'avons pas de recette miracle.  Nous choisissons néanmoins de mettre à la portée du plus grand nombre les points qui nous semblent essentiels à transmettre aux consommateurs.

Discussion avec
le consommateur

Pré-requis pour le parent :

  • étudier le site

  • lire le livre « C’est quoi la drogue » de Marie-Christine d’Welles

  • contacter l’association pour toute information complémentaire : contact@enfancesansdrogue.org

Discussion avec le jeune :

Je sais que tu consommes, je te demande de lire « C’est quoi la drogue » de Marie-Christine d’Welles.

Comme il y a de fortes chances pour qu’il nie sa consommation, dîtes lui qu’il est essentiel qu’il lise ce livre car il sait bien que la drogue est partout, que nombre de ses copains consomment. La drogue est un fléau, un piège, un marché qui frappe aujourd’hui presque toutes les familles.

Si je te demande de lire ce livre c’est parce que je t’aime et que la drogue tue beaucoup de jeunes.

Discussion après avoir lu le livre

  • donner des phrases courtes

  • face à leurs arguments pro consommation (un consommateur défend toujours sa drogue), répondre : tu penses cela mais...

  • Il vous dira : ne t’inquiète pas, je gère / je n’en prends que rarement, dans nos soirées, en vacances et donc je sais ne pas aller trop loin.. Vous lui répondrez que l’on ne gère jamais la drogue. C’est pour cette raison qu’elle est interdite. Au début, on prend un joint pendant les vacances, après le week-end ou lors d’une fête, puis tous les jours, puis plusieurs fois par jour, puis on change de cannabis (dosé entre 6% et 35% de THC), puis on passe à d’autres drogues pour obtenir des effets, le cannabis étant devenu la drogue d'attente qui sert à calmer les angoisses, le mal être, qui sert à s'endormir ou à ne pas se suicider.... On a déjà ajouté du poppers ou de la cocaïne, des amphétamines ou de l'héroïne...). Et celui qui prend sa cocaïne, il "gère" !!! Il est brillant, réussit très bien... jusqu’au jour où il tombe brutalement... et comme par hasard il est en dépression (normal la consommation de toute drogue psychotrope – légale ou illégale - entraîne mal-être, dépression, suicide).

  • Dire au jeune : tu es à l’âge où l’on peut tout : le meilleur et le pire. C’est à toi et toi seul de choisir si tu veux une vie avec drogue ou sans drogue, si tu veux rester piégé ou être libre de tes actes.

  • Tu peux arrêter : l’abstinence est la meilleure solution. Abstinence = arrêt total de la consommation sans remplacer par une autre drogue légale (antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères).  La majorité des jeunes arrête ainsi.

  • C’est à toi et toi seul de choisir ton camp:

Refuser la drogue : être libre, mener ta vie, faire tes choix, réaliser ton rêve, exercer le métier que tu as choisi...

Continuer à consommer : faire les choix dictés par la drogue, poser des actes que tu n'aurais jamais approuvé lorsque tu ne consommais pas, être à la merci de tes dealers qui n'auront aucune piité pour toi. Je t'aime, je n'ai pas envie que tu finisses dans la rue. Tous les toxicomanes ont été amenés un jour à se prostituer ou à commettre des actes contraires à leur volonté et leur morale mais personne ne le dit aux jeunes qui commencent à "jouer" avec la drogue. 

Choisis la vie : personne n'a le droit de t'empêcher d'arrêter et de reprendre le chemin de liberté d'une vie sans drogue.