HALLUCINOGENE - PSYCHODYSLEPTIQUE (qui perturbe l'esprit)
Porte d'entrée dans la drogue / Piège pour les adolescents / Vecteur de la toxicomanie
PRESENTATION
HASCHICH (appelé aussi SHIT, TOSH) |
HERBE, BEU, MARIJUANA | HUILE DE CANNABIS |
Résine de cannabis séché. Vendu sous forme de barrettes, plaquettes de 3 à 5 grammes ou de savonnettes (save) de 250 grammes. Se fume pur ou mélangé à du tabac, roulé dans du papier à cigarette. Pris aussi sous forme de bang ou de douille. |
Feuilles et fleurs de cannabis séchées et hachées : ressemble à du thé.
Se fume pur ou mélangé à du tabac (pétard / joint). |
Obtenue par distilation. Peut contenir jusqu'à 60% de THC. Se fume après en avoir déposé une ou plusieurs gouttes sur une cigarette.
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Deux espèces
LE CANNABIS INDICA : c'est le chanvre indien, riche en substance psycho active, Tétrahydrocannabinol, simplifié par T.H.C. La feuille a 5 pétioles. Il en existe plus de 100 variétés.
LE CANNABIS SATIVA : Chanvre textile dont la concentration en principe actif est extrêmement faible (moins de 0,3%). Très riche en fibres et extrêmement solide, il est utilisé pour faire des cordages, des tissus, des applications industrielles... Il ne fait pas " triper " car sa concentration en principe actif, T.H.C, est trop faible.
+ De 100 variétés de cannabis
Le cannabis, selon sa variété, contient des produits actifs plus ou moins puissants qui correspondent à des degrés de T.H.C. différents. Le consommateur devra, au fil du temps, augmenter la fréquence des doses ou prendre une variété plus dosée pour obtenir les mêmes effets. C'est la notion d'accoutumance.
Pour bien comprendre, prenons l'image de l'alcool : Le vin ... la bière ... le whisky ... le cognac... contiennent des propriétés actives plus ou moins puissantes qui correspondent à des degrés d'alcool différents. A volume égal, l'effet de l'alcool sera proportionnel au degré ingéré.
Aujourd'hui, les variétés de cannabis contiennent de 6 à 35% de THC. Cette augmentation a été obtenue par des manipulations génétiques et des cultures sous abris.
Les graines de cannabis vendues sur Internet produisent des plantes à haute teneur en THC (entre 15 et 20% en moyenne). Leurs noms spécifiques permettent d'identifier leurs effets et leurs puissances : aya, afghan, crystal, ganja, mexicain, white, double zéro, skunk, nederweit, special poison...
Nous sommes loin des joints de 1968 : le cannabis contenait 0,6% à 6% de THC et il était consommé la plupart du temps en pétards qui tournaient à l'intérieur du groupe.
Actuellement, il est à la mode de se " défoncer " le week-end et de consommer cannabis avec alcool.
Elimination
Temps d'Élimination : notion de demi-vie d'une substance
C'est le temps qu'il faut à un organisme sain (qui n'a jamais consommé) pour éliminer 50% de la substance absorbée.
Cannabis : demi-vie et relargage
La demi-vie du cannabis est de 96 heures (4jours). Il reste stocké dans les graisses 28 jours. Durant cette période, le consommateur aura du mal à s'en passer si on lui en propose.
Au fur et à mesure des prises, les stocks dans les graisses s'additionneront. Le produit sera réactivé en cas de stress, de peur (ce qui explique certains accidents de scooters et de voitures) ou de colère : c'est le relargage.
L'organisme tente de s'adapter aux perturbations provoquées par le produit et rentre rapidement dans la spirale de la dépendance puis de l'accoutumance.
Conséquences de la consommation de cannabis
D'une manière générale, un changement de comportement, d'attitudes, de fréquentations ...
Dans la liste suivante, toujours garder à l'esprit que nul n'est égal devant la drogue : la physiologie de chaque consommateur lui est propre. Les signes suivants ne s'expriment pas obligatoirement tous ensemble.
Cannabis : drogue d'attente du toxicomane
Le cannabis accompagne la toxicomanie. Le toxicomane s'en sert pour se calmer, pour s'endormir, pour " régler " ses nombreux problèmes de vie... C'est la drogue dite d'attente pour le cocaïnomane, l'héroïnomane, le consommateur d'amphétamines...
Arrêt
Il faut 6 à 8 mois à un consommateur régulier pour arrêter complètement sa consommation de cannabis. Ne jamais oublier qu'un consommateur est sous l'effet du produit. Il n'a donc plus la volonté de s'y soustraire.
Il faut diminuer puis arrêter soi-même sa consommation. Seule l'abstinence est sans danger et permet un sevrage total. Les antidépresseurs ou tout autre drogue légale ne peuvent pas servir de substituts, ils compromettent gravement la santé et le sevrage.
Rapport de l'Académie des Sciences
"Les effets nocifs du cannabis sur la santé tant sur le plan psychique que physique existent. Le cannabis altère la mémoire en affectant le système cérébral servant à filtrer les informations et intervenant dans le processus de mémorisation. Le cannabis affecte le système reproductif. Le cannabis affaiblit le système de défense immunitaire de l'organisme. Le cannabis provoque chez le consommateur un syndrome caractérisé par l'indifférence à la vie, la démotivation, le désintérêt pour toutes activités qu'elles soient scolaires, sportives, culturelles. Le cannabis prédispose à consommer des drogues plus puissantes tout simplement parce que l'organisme s'habitue. "
Quelques réflexions
"Tout gros fumeur de cannabis ne va pas fatalement s'adonner à l'héroïne. Cependant, nous constatons que 90% des drogués à l'héroïne étaient, d'abord, des consommateurs de cannabis [...] On assiste en même temps à une montée spectaculaire de la criminalité chez les jeunes, liée à l'abus de drogues dites douces." Docteur Koopman, directeur du centre de réhabilitation "l'espoir" en Hollande
"Le fumeur de cannabis à haute teneur en T.H.C. devient très demandeur rapidement. [...]Des joints à haute teneur en T.H.C. développent chez le consommateur une accoutumance telle qu'il voudra une teneur de plus en plus élevée pour pouvoir planer comme à son habitude. [...] Nous voyons apparaître les symptômes de l'état de manque. [...] En Hollande, 70% du cannabis consommé dans les coffee shops sont du Nederweit qui contient jusqu'à 35% de T.H.C., alors qu'en 1979, le cannabis en contenait 0,6% à 6%." Professor Ashton, School of Neurological Sciences, University of Newcastle (GB)
Témoignages
"Quand on fume tout le temps, ça nous paraît impossible d'arrêter. Quand on a décidé de faire le premier pas, c'est à ce moment là qu'on se rend compte qu'on était loin de notre état normal. On a l'impression de redevenir nous-mêmes. Vous pouvez souligner nous-mêmes ? (Silence.)... C'est très difficile d'arrêter. "
Clotilde, 17 ans, milieu social artistique, Nancy
" Fumer ça démotive. On est intéressé par rien... par rien. Dès le matin, on est vaseux. La journée commence, on fume un p'tit joint... et ce sera pareil, on sera intéressé par rien et par personne... ça il faut le dire. "
Sabrina, 18 ans, milieu social cadre, Toulon
Extraits de " Et si on parlait du haschich ", Marie-Christine d'Welles.
La plupart des drogues reste dans le corps pendant des années, stockée dans les tissus graisseux.
Lors d'un effort, d'une marche, de sports, de peur, de surprise, d'excitation, un peu de graisse est brûlée et de toutes petites quantités de drogues sont re-larguées dans la circulation sanguine.
Les médecins généralistes sont les premiers témoins de la toxicomanie. Pour en savoir plus cliquez ici.
La drogue n'est pas une maladie. La meilleure façon d'arrêter la drogue est de ne plus en prendre.Les héroïnomanes qui ont réussi à se sevrer reconnaissent que l'abstinence totale est la seule solution. Ils disent eux-mêmes qu'il est plus difficile de se sevrer du Subutex (drogue de substitution) que de l'héroïne...
Oui, l’alcool est une drogue sédative.En buvant régulièrement une forte dose d’alcool, au bout de plusieurs années on devient alcoolique. L’alcool a la particularité de potentialiser l’effet de toutes les autres drogues auxquelles il est associé. Si on associe l’alcool à une autre ou à d’autres drogues, on peut très rapidement devenir toxicomane.
L'AIR SEC : Le protoxyde d'azote et autres gaz sous pression ont aussi des effets hallucinogène. En quelques secondes ils produisent une excitation, des étourdissements, un rire idiot, des pertes de connaissance et, par manque d'oxygène, des lésions du système nerveux central. En savoir +
LES POPPERS : Les nitrites volatils ont des effets similaires à ceux du protoxyde d'azote. Ils peuvent en plus provoquer des attaques de panique, des palpitations et des maux de tête. Ils sont aussi responsables de morts par anoxie. En savoir +
L'EAU ECARLATE : Les détachants sont des dérivés de l'éthylène. Ce sont des hallucinogènes mais leur effet est plutôt calmant. Ils provoquent des atteintes neurologiques (surdité, tremblements...) et intellectuelles (démence.)